Crédit photo : Rémi Lanvin
Si vous êtes sur Arras et vous souhaitez découvrir les environs, sachez que vous allez être servi. Les environs de la ville d’Arras comptent de nombreux monuments commémoratifs, cimetières et ruines. Ils rappellent la Première Guerre mondiale. Au cours de cette guerre mondiale, de nombreux combats ont eu lieu autour de la ville d’Arras. Il n’est donc pas surprenant que l’on y trouve de nombreux monuments commémoratifs. L’un des monuments les plus impressionnants se situe dans le village d’Ablain-Saint-Nazaire, l’Anneau de la Mémoire. Un mémorial à toutes les victimes de la Première Guerre mondiale originaires de cette région.
Un morceau d’histoire
De nombreux combats ont eu lieu dans la région d’Arras et d’Ablain-Saint-Nazaire pendant la Première Guerre mondiale. La colline sur laquelle se trouvent le cimetière et le monument actuels était tombée aux mains des Allemands et occupait un emplacement stratégique. Depuis la colline, les Allemands pouvaient tirer sur les bâtiments les plus élevés de la ville d’Arras. L’hôtel de ville a complètement brûlé et le beffroi s’est effondré le 21 octobre 1914. Les Français et les Britanniques tentent de repousser les Allemands et subissent de lourdes pertes. La bataille d’Arras, au printemps 1917, est un affrontement entre les troupes allemandes et britanno-canadiennes au cours duquel beaucoup de sang a été versé des deux côtés.
Hommage à toutes les victimes de la première guerre mondiale
Dans la ville d’Ablain-Saint-Nazaire, vous trouverez le plus grand cimetière militaire français, la Nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette. Plus de 40 000 militaires français tombés au combat reposent dans ce cimetière. Deux monuments imposants se font face : la basilique et la tour-lanterne. Ce cimetière mérite déjà une visite. Juste à côté de ce cimetière, vous trouverez le mémorial Anneau de la Mémoire.
Ce monument a été érigé à la mémoire des soldats morts sur le territoire des départements du Nord et du Pas-de-Calais pendant la Première Guerre mondiale. Conçu par l’architecte Philippe Prost, le monument a été inauguré en 2014. Le président français de l’époque, François Hollande, et la ministre allemande de la défense, Ursula von der Leyen, étaient présents lors de l’inauguration.
Le monument a la forme d’une ellipse et sa circonférence est de 345 mètres. Il se compose de 500 panneaux dorés de 3 mètres de haut. Quelque 580 000 noms de victimes y sont inscrits. Ils sont classés par ordre alphabétique, sans distinction de grade ou de nationalité. Au total, les noms des victimes de 40 pays différents peuvent être consultés ici.
Le monument est constitué de 500 panneaux dorés de 3 mètres de haut. Sur celles-ci, les 580 000 noms des victimes de la région pendant la Première Guerre mondiale sont inscrits. C’est assez impressionnant de voir une telle liste de noms.
On se tait quand on se promène ici et qu’on voit les noms de toutes les victimes sur les panneaux. Il ne s’agit pas de quelques milliers de victimes après tout. En faisant le tour de tous les panneaux, la liste des soldats morts au combat semble interminable. Et dire que ce ne sont que les victimes de cette région… J’aime le fait que toutes les victimes soient listées ensemble, qu’elles soient amies ou ennemies. À l’entrée et à la sortie, vous pouvez lire des panneaux portant le mot « paix » dans différentes langues. Espérons que nous n’aurons jamais à ériger de tels monuments à l’avenir.
